Publié le 28/04/2020 -- La Dépêche du Midi
Des phases de carottage ont déjà eu lieu sur le terrain envisagé pour recevoir l’usine./Photo DDM, Gérard Boudon
Christian Hugues : "Paul Boyé fait converger les intérêts"
La perspective d’implantation à Clermont-le-Fort d’une nouvelle unité de production de masques de l’entreprise Paul Boyé Technologies de Labarthe-sur-Lèze suscite plusieurs interrogations auxquelles a accepté de se confronter Christian Hugues, maire sortant de Clermont, amené à jouer les "prolongations" dans la gestion d’un dossier complexe.
Vous ne vous représentiez pas aux dernières élections, et pourtant c’est un dossier compliqué que vous avez à gérer avec l’arrivée imminente de Paul Boyé Technologies sur votre commune à Riverotte…
Oui, les choses sont ainsi faites. On savait depuis un moment que l’entreprise cherchait à s’agrandir, d’autant que la crise sanitaire avait relancé la production de masques. Il n’y avait pas de terrain suffisamment propice à Labarthe et l’entreprise, entourée de tous ses conseillers et partenaires, s’est tournée vers Clermont. Nous avons donc à préparer au mieux l’arrivée éventuelle, car tout n’est pas finalisé, de cette grande entreprise chez nous. Et nous devons permettre à la nouvelle équipe élue de reprendre ce dossier en mains de la meilleure des manières.
Tout n’est pas forcément très simple à Riverotte. Il y a déjà deux grandes entreprises que sont la Cemex et les Transports Maurel. Comment faire cohabiter trois entreprises sur un territoire somme toute réduit ?
S’agissant des Transports Maurel, leur avenir est clairement en dehors de Clermont. Pour la Cemex, qui produit des granulats, c’est plus compliqué : l’entreprise connaît sa situation au milieu de la Réserve naturelle, et elle a souvent été cause de nuisances pour les habitants de Riverotte. Mais pour les deux sociétés, nous ferons en sorte de les accompagner au mieux, même si leur avenir pourrait se situer hors la zone du Sicoval afin de profiter de la desserte de la RN 20.
Que pensez-vous de l’installation à Clermont d’une usine qui produit des masques ?
C’est la marque de deux intérêts qui convergent : la crise sanitaire relance la production de masques pour Paul Boyé Technologies qui s’apprête à disposer d’un site puissant en terme de production (Ndlr : on parle de 300 millions de masques par an) ; et pour la Région qui aide à l’implantation, celle-ci prouve qu’il ne faut plus dépendre de la production internationale d’un outil dont il faudra nous servir sans doute souvent à l’avenir.
X.Hurtevent