Publié le 12/01/2022 --La Dépêche du Midi
À la base nautique, les glisses pour la mise à l’eau des kayaks submergées. DDM, L.P.
À Clermont-le-Fort, le maximum de la crue de l’Ariège a été atteint vers 3 heures dans la nuit du lundi au mardi 11 janvier, comme on pouvait le prévoir à partir de l’observation des données quart heure par quart d’heure de la station de mesure d’Auterive.
Le soleil est revenu ce mardi matin, la décrue était entamée. Comme en janvier 2014, l’eau cette nuit est venue jusqu’au pied des logements collectifs chemin de la Riverotte.
Dans la nuit, la municipalité est intervenue pour rassurer les habitants isolés par le chemin de Lombardelle coupé par les eaux.
Les pompiers sont rapidement passés, mais ils avaient fort à faire avec l’évacuation d’habitants suite aux inondations à Labarthe-sur-Lèze en amont près de l’ancienne clinique du Val des Cygnes.
Cette crue rappelle celle de 2014. Des photos de 1977 montrent une situation plus délicate, l’Ariège avait isolé les maisons de La Riverotte. Mais nous sommes néanmoins très loin des inondations historiques de juin 1875 qui emportèrent habitations et habitants dans tout le Toulousain.
Cette crue de 1875 sert de référence dans le PPRI (plan de prévention du risque inondation) de Clermont-le-Fort. L’hypothèse est qu’il n’y a aucun risque que les zones inondables dépassent ces limites.
Le hameau de la Riverotte est en majorité dans la zone rouge inondation à fort aléa, les habitations qui avaient résisté en 1875, sont toujours debout, d’autres ont été ajoutées il y a des dizaines d’années. Depuis, il est rigoureusement interdit de construire en zone rouge, d’édifier des murets qui pourraient constituer des obstacles, d’artificialiser les sols ; une loi particulièrement difficile à faire respecter.
Correspondant